Bleues - Philippe BERGERÔO : « La créativité des filles fera la différence »

Avec leur qualification pour les Jeux Olympiques de Rio en poche, les Bleues ont juste une séance de musculation au programme mardi. Le sélectionneur de l'équipe de France Philippe Bergerôo a commenté Rio et le quart de finale à venir contre l'Allemagne.



Après la victoire des Anglaises contre les Norvégiennes, vous êtes qualifiés pour les Jeux Olympiques de Rio, quelle a été votre réaction ?
"Ça été une explosion de bonheur à l'issue du résultat. Juste au dessus les Allemandes ont crié en même temps puisqu'elles aussi étaient qualifiées. (Les bleues partagent leur hôtel avec les Allemandes). Pour moi, c'est la seule chose que je n'ai pas connu. J'ai fait les championnats d'Europe, la coupe du monde, il me manquait les Jeux Olympiques. J'ai un contrat qui me permet de rester à la tête de l'équipe en cas de qualification pour les JO, donc normalement j'y serai. On remercie les Anglaises, c'est rare mais il faut le faire (rires). On va occulter ce bonheur là pour tout de suite se recentrer sur le match contre l'Allemagne."

On connait bien la rivalité entre France et Allemagne en sport, quelle sera la clé du match vendredi ?
"Ce sera avant tout le mental. Ça va être un match difficile pour la France. On a beaucoup de respect pour cette équipe mais les filles sont très remontées pour ne rien lâcher. On ne garde rien, on donne tout à tous les matches. On s'attend à une équipe très puissante avec des joueuses de qualité. Tout le monde doit rester concentré. On connait leur jeu en 4-4-2. Si on joue avec Thomis à droite, elles vont mettre deux joueuses pour fermer le couloir, à nous de nous adapter. Si on est dominé, c'est la créativité des filles qui fera la différence."

"C'est maintenant ou jamais"

Vous avez battu les Allemandes en octobre à Offenbach, qu'est-ce qui avait fait la différence ?
"La cohésion et tactiquement l'équipe avait joué en bloc, il y avait peu d'espace entre les lignes, ça avait aidé à ressortir le ballon. Aujourd'hui ce n'est pas la France qui a la pression."

Les Allemandes et les Françaises se connaissent bien, certaines évoluent en club ensemble, avantage ou inconvénient ?
"Les deux. Les Françaises connaissent bien ces joueuses là car elles se sont souvent rencontrées en ligue des champions. Mais sur ces matches là elles ne sont pas amies. On s'embrasse au début et à la fin du match, mais entre les deux... Elles savent ce qu'elles ont à faire. Maintenant c'est l'envie, la percussion, l'impact physique. Certaine filles arrivent en fin de cycle, elles se disent que c'est maintenant ou jamais. Elles veulent tout donner, ne rien regretter."

À Montréal, Laetitia Béraud

Mercredi 24 Juin 2015
Laetitia Béraud